Changer le monde, un projet à la fois
Carl Binette est fils d’entrepreneur. Comme bien d’autres, il a grandi dans l’usine de son père, Ventex, au départ spécialisée en dépoussiérage et en filtration d’air, qui prendra ensuite un tournant dans la récupération de chaleur. La route était toute tracée pour qu’il prenne la relève. Mais au final, c’est sa propre voie qu’il a choisi de suivre.
« En 2006 j’avais pris la relève de mon père avec un associé. Puis, j’ai eu un premier enfant. Ça nous a amenés, ma conjointe et moi, à avoir de bonnes discussions sur ce qu’on voulait léguer à nos enfants. La réponse est devenue très claire pour moi. Si claire que j’ai décidé de repartir à zéro en 2011. Je me suis loué un bureau, j’ai monté mon plan d’affaires, et j’ai imaginé ce qui allait devenir Aéronergie. », se remémore-t-il.
L’entreprise de Drummondville, qui emploie 24 personnes, ne veut rien de moins que changer le monde. Et elle le fait, un contrat à la fois.
« Réduire la consommation énergétique et l’émission de GES pour léguer un monde meilleur à nos successeurs », telle est la mission de l’entreprise. Et si c’est principalement grâce à ses échangeurs d’air hyperperformants, nichés dans le marché industriel - avec tous les défis que cela représente - que l’entreprise s’est faite connaître au départ, c’est forte de son brevet sur les capteurs solaires thermiques les plus performants au monde, selon la CSA, le SRCC et le BAFA, comme de son expertise dans l’ensemble de la chaîne d’efficacité énergétique qu’elle poursuit sa croissance.
Aéronergie propose en effet une analyse et des actions complètes sur le processus énergétique de l’usine de ses clients. Ses professionnels détectent d’abord toute perte d’énergie à la source afin de les éradiquer. Ils proposent ensuite des moyens pour récupérer l’énergie déjà présente, en plus de remplacer, lorsque cela est indiqué, les sources d’approvisionnement en énergie par de l’énergie verte, qui assure l’autonomie de l’entreprise à ce niveau, avec ses capteurs solaires.
En voie de devenir la signature de l’entreprise, ces capteurs solaires nommés LUBI ornent désormais la façade de 700 édifices situés dans huit pays. Or, l’opportunité de l’international s’est présentée à Aéronergie presque par hasard.
« Avant de bénéficier du programme PEX du MEI, nous avions obtenu quelques contrats en Europe, mais ils s’étaient conclus après de multiples échanges courriels et discussions téléphoniques. Grâce au support du MEI, nous avons pu nous rendre là-bas et cela a tout changé. Nous avons signé en France le plus gros contrat de notre histoire à l’étranger parce que je peux maintenant m’y rendre, deux fois l’an. Ça permet d’établir des liens humains et d’expertise beaucoup plus solides et le MEI nous rembourse 40% des dépenses. Cela nous a également été très utile au Mexique, lorsque nous avons eu à signer là-bas avec trois distributeurs. » Un coup de pouce qui se fait sans lourdeur, assure-t-il. « Il suffit de déposer notre plan stratégique, remplir un court formulaire, puis présenter nos pièces justificatives au retour. »
Quelle est la suite pour Aéronergie? La tête pleine de projets et d’idées, Carl Binette collabore avec des étudiants de l’Université de Sherbrooke pour la dessiner. Mais ce qui certain, c’est que ces pas à l’international ne sont que les premiers. Carl Binette espère qu’Aéronergie mènera des projets dans chaque pays du monde. On ne change pas le monde en restant chez soi et les changements climatiques ne connaissent pas de frontières. Ainsi en est-il du fondateur de l’entreprise, qui aspire à conquérir le monde, pour le rendre en meilleur état qu’il ne l’a trouvé à ses enfants et à ceux du monde entier.
Pour en savoir plus sur le Programme Exportation (PEX) du MEI : https://www.economie.gouv.qc.ca/objectifs/exporter/accueil-export-quebec/page/programmes-23159/?tx_igaffichagepages_pi1%5Bmode%5D=single&tx_igaffichagepages_pi1%5BbackPid%5D=23169&tx_igaffichagepages_pi1%5BcurrentCat%5D=&cHash=72392f26692d8168b50388cc1fb00627